Solidarité CHITS

Plus d’un mois de grève pour obtenir les moyens de dispenser des soins

de qualité au service des urgences de l’hôpital Sainte Musse.

Les adhérents de l’ASAVA sont concernés.

Ce printemps 2018 est marqué par plusieurs conflits sociaux  qui font la une des médias et attestent d’un mécontentement profond à l’égard de la politique MACRON/PHILIPPE

A  TOULON, au diapason de plusieurs dizaines d’établissements de santé en France dans la même situation, depuis maintenant le 1èr mars, le personnel hospitalier du service des urgences de Sainte Musse, est en grève illimitée, avec le soutien de la CGT et tient bon devant des directions locales et régionales sourdes aux doléances des grévistes.

Que demandent-ils ? : « Pour de bons soins : Donnez-nous des moyens »

La fermeture de lits et de services dans les hôpitaux du département, conséquence directe des différentes réformes hospitalières conduites par les gouvernements successifs, conjugués à l’augmentation de la population dans l’agglomération toulonnaise induisent une « sur chauffe » de l’activité des urgences à l’hôpital Sainte Musse. Les chiffres sont éloquents :

Il y a 49 000 passages par an aux Urgences de Sainte Musse, sans compter les Urgences Gynécologiques, les Urgences Ophtalmologiques, les Urgences Pédiatriques de nuit et les entrées directes en Unité d’Hospitalisation de Courte Durée, ce qui ramène à quasiment 80 000 passages par an.

Pour le service des urgences, les grévistes réclament :

  • 1 infirmier de plus de jour
  • 1 infirmier de plus de nuit
  • 1 aide soignante de plus le matin
  • 1 aide soignant de plus la nuit
  • 1 brancardier de nuit dédié aux urgences adultes
  • 1 agent d’accueil sur des plages horaires plus étendues (9h/21h)

Ces revendications n’ont rien de démagogique. Elles correspondent aux besoins actuels pour faire face à la charge de travail et accueillir correctement les malades dans une unité cruciale pour la santé de tous.

En fait, cette lutte de plus d’un mois, comme celle des cheminots, porte en elle l’intérêt général, la conception d’une société tournée vers l’humain et non vers le profit !

Tous les citoyens sont donc concernés par ce conflit, sa tournure et l’issu qui sera le sien.

Les victimes de l’amiante au premier chef

En effet : les adhérents de l’ASAVA ont malheureusement cette spécificité dont chacun aurait aimé se passer ; nos expositions aux poussières d’amiante qui peuvent nous conduire à tout moment à l’hôpital !

Ceux d’entre nous très durement touchés dans leur chair, atteints de pathologies lourdes comme un cancer broncho-pulmonaire ou un mésothéliome (pour ne citer que ces deux exemples) savent combien il est important d’être accueilli dans des conditions correctes au service des urgences ou en pneumologie et non pas d’attendre des heures sur un brancard dans un couloir, avant d’être pris en charge.

C’est une raison suffisante pour nous mobiliser et  prêter « main forte » aux grévistes des urgences en participant à leurs rassemblements hebdomadaires au cours desquels les usagers de l’hôpital public et plus largement la population sont conviés. Ce sera encore le cas le :

JEUDI 12 AVRIL à 14h00 au carré du port de TOULON

où ils demanderont à être reçus par Hubert Falco

Président du Conseil de Surveillance de l’hôpital de Sainte Musse

 

 

 

 

À cette occasion, votre association l’ASAVA, en votre nom, remettra aux grévistes

un chèque de solidarité, afin de leur permettre de tenir dans la durée

jusqu’à la satisfaction de leurs légitimes revendications.

Toulon le, 07/04/2018